Le Musée national des droits de l'homme a organisé le 16 mars une « cérémonie commémorative des victimes politiques sous le régime autoritaire » dans l'enceinte du mémorial de la terreur blanche de Jingmei. Plus d'une centaine de victimes politiques et leurs familles venues de tout Taiwan ont pris part à cet événement.
Le vice-ministre de la Culture Hsiao Tsung-huang (蕭宗煌) a exprimé toute sa gratitude et sympathie envers les victimes politiques présentes en rappelant que plus de 7000 noms des victimes politiques sont gravés sur le monument des droits de l'homme. Ces 7000 noms symbolisent les 7000 familles détruites par les violences de la nation et la blessure collective incicatrisable de l'ensemble de la société taiwanaise.
Hsiao Tsung-huang a indiqué qu'il est impossible de nier l'existence de l'histoire douloureuse de la terreur blanche, souhaitant que cette cérémonie commémorative permette aux jeunes de se rendre compte de la contribution des précurseurs tombés pour les droits de l'homme et qu'ils puissent s'inspirer de cet esprit combatif même dans les situations les plus difficiles. Les actions concrètes de protection des droits de l'homme rendent la vivacité de Taiwan encore plus libre.
Le directeur du musée des droits de l'homme Chen Chun-hung (陳俊宏) a indiqué que, compte tenu de l'âge avancé des anciennes victimes politiques, le musée travaille actuellement en collaboration avec les regroupements des victimes politiques et la commission ministérielle pour la justice transitionnelle afin d'apporter davantage de soutien aux familles des anciennes victimes. A l'avenir, le musée entend permettre aux regroupements des anciennes victimes politiques de pouvoir bénéficier du système social des collectivités locales pour fournir un service d'aide à domicile aux victimes politiques et à leurs familles.
Le musée invite d'ailleurs les descendants des victimes politiques à prendre part aux séries d'activités du musée des droits de l'homme dans le but de transmettre les valeurs d'équité culturelle et des droits de l'homme diversifiés à travers l'éducation sur les droits de l'homme et la participation artistique.