La Biennale de Liverpool, plus grand festival d'arts visuels contemporains du Royaume-Uni, a ouvert ses portes le 10 juin. Cette année, l'artiste autochtone taïwanais Eleng Luluan a été invité à créer une œuvre d'art sur place intitulée « Ngialibalibade - To the Lost Myth. » L'œuvre est exposée pour la première fois au Princes Dock de Liverpool lors de cette Biennale.
L’édition 2023 de la Biennale de Liverpool est confiée à la curatrice sud-africaine Khanyisile Mbongwa qui organise l'événement autour du thème « uMoya：The sacred Return of Lost Things », en écho à l'histoire de Liverpool et à ses caractéristiques. Partant du contexte culturel de la curatrice, l'exposition met l’accent sur l’importance des connaissances ancestrales et locales, de la sagesse et de la guérison. En zoulou, « uMoya » désigne « l’esprit, le souffle, l'air, le climat et le vent. »
Faisant écho au thème de cette année, l'œuvre de l’artiste Eleng Luluan intitulée « Ngialibalibade - To the Lost Myth », s'inspire de la légende du groupe aborigène Rukai dont elle est originaire. Selon la légende, l’ancêtre des Rukai est né d'un pot en terre protégé par des vipères des cents pas, faisant ainsi de cette poterie un symbole de l'origine de la vie. L'artiste a incorporé ce symbole ancien en façonnant un grand récipient en métal sur le site de l'exposition et en utilisant des composants tissés à la main fabriqués à partir de filets de pêche recyclés afin de transformer le pot en terre en un « récipient » sacré. L'œuvre invite ainsi les visiteurs à réfléchir sur leur propre interdépendance avec l'eau. L'installation sert également de réflexion sur l'impact dévastateur du changement climatique sur l'environnement dans lequel vit l'Homme.
L'exposition se déroule du 10 juin au 17 septembre. Consultez le site de la Biennale pour plus d'informations : https://www.biennial.com/artists/eleng-luluan/