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Réhabilitation des victimes de la Terreur blanche

  • Date:2018-12-09
Réhabilitation des victimes de la Terreur blanche

Pour marquer la journée mondiale des droits de l'Homme, le musée national des droits de l'Homme et la commission pour la justice transitionnelle ont tenu une cérémonie le 9 décembre 2018 annonçant la deuxième vague de révocation des condamnations criminelles prononcées sous la Terreur blanche. Cet acte marque la conviction de Taiwan dans la mise en place de la justice transitionnelle et le dialogue.

 

Le vice-président de la République Chen Chien-jen (陳建仁), présent à la cérémonie, a coupé symboliquement des fils de fer barbelés au nom de la nation. A l'aide de deux enfants, Yang Tsui (楊翠), présidente par intérim de la commission pour la justice transitionnelle, a ouvert un rouleau sur lequel sont inscrits les noms de 1 505 victimes d'injustice. Cet acte symbolique réalisé devant plusieurs victimes marque l'engagement officiel visant à effacer les traces des jugements injustifiés pour que jamais de telles erreurs ne se répètent par les prochaines générations.

 

« Vous attendiez ce moment depuis si longtemps ! » a déclaré le vice-président Chen Chien-jen devant les 250 victimes politiques et leurs familles présentes à la cérémonie. Il a réaffirmé les propos de Tsai Ing-wen adressés lors de la première vague de réhabilitation de la Terreur blanche le 5 octobre.

 

Chen Chien-jen a indiqué que 27 aborigènes figurent sur cette liste, soulignant que « pendant longtemps, la Terreur blance est restée un sujet tabou au sein des villages aborigènes. Les abroigènes ont été victimes d’arrestations massives ou exécutés. Leurs familles ont souffert de calomnie dans les villages forçant certaines jusqu'à l'exil ou l'abandon. » Le vice-président taiwanais a salué les efforts des descendants des victimes dans le but de réhabiliter leurs aïeux en précisant qu'il ne faut pas faire disparaître de nouveau le nom de ces aborigènes dans leurs villages.

 

Le vice-président a réitéré que Taiwan a officiellement établi la commission pour la justice transitionnelle et le musée national des droits de l’Homme en 2018 pour rétablir la vérité sur le passé douleureux, identifier les responsables dans le but de favoriser la réconciliation sociale et œuvrer pour l'avenir commun de la nation.


Chen Chien-jen a affirmé qu'en s'engageant actuellement sur une nouvelle étape des droits de l’Homme, Taiwan révoque les condamnations criminelles prononcées contre les aborigènes et les femmes prisonnières politiques et réhabilite leur nom. « Il est important de faire comprendre au monde que Taiwan est un pays de justice. La mise en place de la justice transitionnelle se réalise par la réparation des injustices, le rétablissement de la vérité historique, l'éducation sur les droits de l'Homme, la guérison des blessures et la défense de la démocratie et de la liberté pour que Taiwan s'affirme comme le phare des droits de l'Homme de l'Asie. »