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« Parole muselée, journalistes victimes de la terreur blanche »

  • Date:2019-04-03
« Parole muselée, journalistes victimes de la terreur blanche »

L'exposition « Parole muselée, journalistes victimes de la terreur blanche » sur la liberté d’expression 2019 organisée par le Musée national des droits de l'homme a lieu du 3 avril au 15 décembre au parc commémoratif de la terreur blanche de Jingmei.

 

Cette exposition sur la liberté d’expression présente le vécu des médias journalistiques et des journalistes victimes des persécutions politiques depuis l'incident du 28 février 1947 et durant toute la période de la terreur blanche. Elle propose une rétrospective sur les mesures oppressives et de contrôle des autorités à l'encontre des médias durant la période autoritaire. Cette exposition vise à faire réfléchir et permet de reconnaître la valeur de la liberté de presse et de protéger la liberté d'expression, pierre angulaire des droits de l'homme.

 

La vice-ministre de la Culture Celest Hsiao-ching Ting (丁曉菁) a souligné que le journalisme représente le socle de la politique démocratique et que le 4e pouvoir est extrêmement important. Les structures et les défis du journalisme durant le régime autoritaire sont différents de ceux de notre époque de l'internet. L'oppression subie était beaucoup plus forte. Néanmoins, leur combat pour les valeurs journalistiques doit nous toucher et nous inspirer.

 

Le directeur du musée national des droits de l'homme Chen Chun-hung (陳俊宏) a indiqué que les récits édifiants sur la persécution politique infligée jadis aux journalistes font ressortir les difficultés pour la liberté d'expression et la liberté de la presse à Taiwan. Dans cette époque de « post-vérité » où les médias sociaux sont si développés, il est plus facile d’influencer l'opinion publique par l'émotion et par la conviction plutôt que par les faits. Le rôle traditionnel des journalistes est remis en question. Comment les journalistes font face à ces défis relève d'une question sérieuse.

 

Par ailleurs, cette exposition démontre comment les journalistes sont prêts à se sacrifier pour leur idéologie. Trente ans après le sacrifice de Cheng Nan-jung (鄭南榕), le musée des droits de l'homme invite le public à réfléchir au sens de la quête de la liberté d'expression par Cheng Nan-jung en souhaitant que la société taiwanaise se préoccupe des valeurs fondamentales de liberté d'expression et de liberté de la presse.