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Photographe | Tzeng Chin-fa

  • Date:2022-01-06
Photographe | Tzeng Chin-fa

La poésie et la photographie constituent les meilleurs compagnons de Tzeng Chin-fa dans ses moments de solitude ou de joie de vivre après l'âge de 50 ans. Durant ses jeunes années, il a dû sacrifier ses aspirations littéraires pour gagner sa vie dans les affaires avant de ne pouvoir reprendre sa plume qu'après ses 50 ans. Afin de trouver des photos exactes pour illustrer ses poèmes, il a trouvé un professeur pour l'instruire en photographie. Il ne s'attendait pas à devenir vainqueur régulier des concours internationaux de photographie. Ses observations pointues de la nature et de la société, ses moments d'émotion de la vie quotidienne immortalisés à travers son objectif et son style naturel de photographie lui ont valu le surnom de « flux naturel. »


Né dans un village agricole côtier pauvre dans la commune de Zhunan à Miaoli, Tzeng Chin-fa éprouvait une passion pour l'écriture dès l'enfance. Il a d'ailleurs développé un certain talent littéraire en particulier en poésie. Il a étudié la littérature chinoise à l'Université centrale nationale où il a été président du club de poésie. Il a remporté le premier prix dans la catégorie poésie moderne des Golden Pen Awards de l’université centrale et a été salué par ses prédécesseurs comme une nouvelle star montante dans le firmament littéraire. Néanmoins, pour sortir de la pauvreté, il a abandonné le monde littéraire pour se lancer dans celui des affaires, s'aventurant dans ce qu'il décrit comme un « voyage de sortie de la pauvreté » de l'âge de 26 ans jusqu’à ses 50 ans. Pendant ces années, Tzeng Chin-fa a travaillé en tant que directeur créatif d'une agence de publicité et chef de quartier. Il est aujourd'hui conseiller académique de la Photographic Society of Taipei et président du club Scenic Outdoor Shoots.


Cependant, le rêve littéraire de Tzeng Chin-fa n’a jamais cessé. A l'âge de 50 ans, il a décidé de revivre sa passion et s'est lancé dans « un voyage vers la création. » Animé par sa passion pour le voyage, il a parcouru tout Taïwan mais également la Chine, le Japon, l’Australie, l’Indochine et l’Asie du Sud-Est tout en transmettant ses ressentis à travers ses vers. Compte tenu de la popularité planétaire de Facebook, Tzeng Chin-fa a commencé à publier ses propres poèmes sur Facebook. Il rencontrait toutefois toujours certaines difficultés pour illustrer ses créations littéraires avec des photographies. Pour résoudre ce problème, il a commencé à apprendre cet art auprès d'un photographe professionnel marquant ses débuts dans le monde de la photographie.



Ces efforts ont donné des fruits inattendus puisque ses photographies ont reçu plus d'éloges que ses poèmes de la part des internautes. Ses œuvres photographiques ont d'ailleurs remporté de nombreux prix. A ce jour, il a obtenu 142 médailles d’or à l’échelle internationale, dont 11 d'or, 16 d'argent et 13 de bronze au MIFA Moscou ; une médaille d'or, deux médailles d'argent et deux de bronze à l'IPA International ; trois médailles d'or, huit médailles d'argent et 16 médailles de bronze au PX3 France ; cinq médailles d'or, trois médailles d'argent et 12 de bronze à TIFA Tokyo et deux médailles d'or, dix médailles d’argent et dix médailles de bronze au BIFA Budapest. Parmi ses œuvres les plus emblématiques figurent « La marque la plus vaillante sous le masque » (面罩下最英勇的印痕), « Bain de pétards des huit généraux » (八家將坐炮), « Danser dans l'eau » (水中舞蹈), « Au nom du mont Fuji » (以富士山為名), « Les cultures vouées à disparaître » (即將消失的傳給文化), « Les quatre galactiques de Hehuanshan » (合歡山銀河4超人) « Mémoires d'un mineur » (礦工回憶錄), « Une mariée enceinte prenant des photos de mariage » (大肚新娘拍婚紗), « L'arbre de vie » (生命之樹) ainsi que « Une vie de rêve agréable » (戲夢人生). Tzeng Chin-fa a publié jusqu'à aujourd’hui deux recueils de photographies: « Photographie, poésie : sentiments poétiques et sens photographique (même à 50 ans, vous pouvez pourchasser vos rêves !) » en 2016 et « Photographie, poésie II : l'image est née de l'âme » en 2021.


La photographie de Tzeng Chin-fa s'inspire de la vie et de la lecture. Les émotions déclenchées par la nature et la société, les pratiques des techniques, des compositions et dans des lieux enseignés par les livres de photographie l'ont inspiré et suscité toujours plus de passion pour créer de nouveaux clichés. Sa devise créative est : « ma main écrit mon âme, mon âme prend mes photos. » Il développe également sa vision de la photographie selon sa théorie « l'image naît de l'âme. » Il estime que la poésie et la photographie ainsi que d’autres créations artistiques ne se définissent pas par la stricte reproduction de la réalité, mais qu’elles concernent plutôt son interprétation. Chaque créateur interprète ce que son œil voit à travers les diverses qualités de son âme. La création de symboles qui résonnent avec les êtres humains est au cœur de la « création artistique. » Étant donné que chaque individu est unique, chaque œuvre d'art est une expression extrêmement personnelle. Chiang Che-ho (江哲和), directeur honoraire de la Photographic Society of Taipei, a analysé les œuvres photographiques de Tzeng Chin-fa et décrit son style comme ayant un « flux naturel. »


Tzeng Chin-fa a remporté un grand nombre de prix dans les divers concours internationaux offrant de beaux prestiges à Taïwan ces dernières années. Il a également inspiré de nombreux photographes taïwanais à s'impliquer dans les concours de photographie. En partageant sa propre expérience, il a noté que « l'originalité » était essentielle dans la création photographique et qu’il aimerait voir davantage de personnes partageant les mêmes passions participer à des concours internationaux de photographie afin de démontrer au monde le Softpower taïwanais dans les arts culturels et créatifs.