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Artisan, trésor national | Wang Ching-shuang

  • Date:2023-01-11
Artisan, trésor national | Wang Ching-shuang

Wang Ching-shuang (王清霜) a dédié sa vie à perfectionner ses techniques de laque et ses créations. Il est particulièrement connu pour sa technique complexe de « high maki-e » (peinture parsemée). Il s'est également adonné à la promotion de l'enseignement de l'artisanat de la laque et a été l'un des fondateurs du Séminaire d'artisanat de Nantou (l'actuel Institut national de recherche et de développement de l'artisanat de Taïwan). En 2010, il est devenu le premier artisan laqueur à être reconnu comme conservateur d'un métier traditionnel important par le ministère de la Culture en reconnaissance de son savoir-faire exquis.


Wang Ching-shuang est originaire de Shengang à Taichung dans le centre de Taïwan. En 1937, âgé de 15 ans, il s'inscrit pour étudier la laque au Taichung College of Crafs et se rend à Tokyo au Japon en 1941 pour perfectionner ses études sur les techniques de la laque sous la tuelle des maîtres tels que Sanzo Wada, Teizo Hano et Touzan Koumo. Peu après son retour à Taïwan, Wang Ching-shuang a été sélectionné par la première exposition provinciale d'art en 1946 pour ses œuvres à la gouache et ses sculptures. Il a été le premier artiste taïwanais à se rendre au Japon pour apprendre l'art et a ramené les savoir-faire de l'artisanat de la laque, s'imposant ainsi comme une force motrice dans le développement de l'industrie locale de la laque. En 1954, en collaboration avec le célèbre peintre Yan Shui-long (顏水龍), il fonde le Séminaire d'artisanat de Nantou dans l'objectif de développer la culture artisanale distincte de Taïwan.


Wang Ching-shuang a été le premier président de l'association taïwanaise de la culture de la laque et celui de l'association nationale des artisans traditionnels. Il a reçu le prix spécial de l'exposition « beauté de la laque » du sanctuaire Meiji du Japon en 1997 et a été lauréat du 7e prix des arts et de la culture chinois en 1999, lauréat du premier prix national de l'artisanat pour la contribution d’une vie en 2007. Il a reçu le titre de « conservateur d'un artisanat traditionnel important » par le ministère de la Culture (trésor vivant) en 2010. Il a également obtenu le troisième prix national de la conservation du patrimoine culturel en 2014 et l'ordre de l'étoile brillante de deuxième classe en 2016.


Au-delà de ses accomplissements artistiques, Wang Ching-shuang est également passionné par l'enseignement et la transmission de ses savoir-faire. En plus d'avoir participé à des cours et des formations des organismes publics au fil des ans, il a également pris part au programme de formation à l'artisanat de la laque « trésor national » du Bureau du patrimoine culturel. Sa propre vie est quasiment synomyme de développement et de culture centenaire de l’art de la laque à Taïwan et s'affirme comme un talent exceptionnel doté d'une expérience complète dans l'enseignement, la fabrication et la gestion de cet artisanat. Le Bureau du patrimoine culturel a publié en 2010 le livre « Le maki-e de Wang Ching-shuang » pour préserver son vécu, ses créations et sa technique classique difficile de « Maki-e », peinture parsemée.


Wang Ching-shuang puise son inspiration dans la vie quotidienne. Avant de dessiner, il se rend sans faute sur place pour brosser une esquisse avant de terminer progressivement son travail à son studio. Il a transcrit la culture et les coutumes de Taïwan à travers ses créations en laque. Tout au long de sa carrière, il a créé plus d'une centaine d'oeuvres qui reflètent son excellente maîtrise de la technique « Maki-e », ses compétences en beaux-arts et les aspects profonds de sa vie. Elles contribuent à façonner la richesse de l'art de la laque de Taïwan. Son chef-d'œuvre « Mont de jade », qui a néccesité un travail de plusieurs années, intègre à la fois des éléments artistiques traditionnels et innovants, avec sa technique délicate et réaliste du « high maki-e ». C’est une réalisation artistique d’excellence et exceptionnelle.


« Il est nécessaire d'accoder davantage d’attention à l'enseignement et à la transmission de l'artisanat taïwanais qui résume l'esprit artistique et scientifique, les connaissances et l'héritage des sciences humaines. Ce sont des trésors culturels précieux de Taïwan qui doivent être préservés et transmis » a souvent réitéré Wang Ching-shuan qui souhaite que ses enfants et petits-enfants qui s'impliquent dans cet artisanat travaillent avec une plus grande vision qui s'enrichisse avec des connaissances plus vastes pour que cet art puisse perdurer. Il encourage aussi les jeunes générations à ne pas s'auto-imposer de limite mais, au contraire, à se sentir libres d'expérimenter de nouvelles créations, sachant qu'en cas d'échec, ils peuvent toujours revenir aux techniques traditionnelles afin d’y trouver des réponses. Wang Ching-shuan invite également les jeunes générations à oeuvrer ensemble pour la transmission de l'art taïwanais de la laque.